José-Luis Wolfs, « La concurrence entre savoirs scientifiques et croyances religieuses à l’école », Revue internationale d’éducation de Sèvres [En ligne], 77 | avril 2018, mis en ligne le 30 avril 2020, consulté le 21 décembre 2020. C’est l’occasion aussi de souligner et de valoriser, auprès des élèves, l’apport de différentes cultures au développement de la science12. Mais il y a deux ans et demi, une publication reculait de 100.000 ans l’âge de l’espèce humaine. [Jean-Gabriel Gauthier] 20Deuxième constat : l’effet de la filière d’études diffère fortement selon les convictions personnelles des élèves. URL : http://journals.openedition.org/ries/6146 ; DOI : https://doi.org/10.4000/ries.6146, José-Luis Wolfs dirige le service des sciences de l’éducation à l’Université libre de Bruxelles. AROUA S, COQUIDE S., ABBES S. (2012) : « Controverses dans l’enseignement de l’évolution. Cependant, des expériences menées par l’Inserm ont été faites sur le cerveau de moines bouddhistes, à la recherche, dans la boîte crânienne d’une racine spirituelle au cœur de la complexité des neurones, entre émotion et transcendance. La croyance est le fait de prendre pour vraie une chose qui ne l'est pas forcément et qui n'a aucun fondement contrairement au savoir. Get this from a library! Les élèves musulmans et protestants ont été volontairement surreprésentés afin de rendre possible des comparaisons. La croyance religieuse et la vérité scientifiques semblent donc incohérentes. Quels enjeux pour l’éducation ?, Bruxelles, De Boeck. En voici quelques-unes, à titre d’illustration : Le capitalisme est-il une religion moderne ? Colloque : L’éducation en Asie en 2014 : Quels enjeux mondiaux ? Il convient de créer un climat propice basé sur la sécurité affective, le respect, la reconnaissance, etc. Ainsi, chez les élèves musulmans, la proportion d’élèves ayant une conception sécularisée de la science est très faible dans les trois filières d’études (8 %, 16 % et 14 %). De ce fait, en entrant dans l’ère moderne, les sciences sont devenues des disciplines autonomes qui se sont peu à peu émancipées de la théologie . 2. Il s’appuie sur l’analyse de faits extraits de la réalité complexe ou produits au cours d’expériences. 7 Les élèves en « sciences fortes » ont au moins six heures par semaine de physique, chimie, biologie, contre trois heures en « sciences de base ». 2) N'y a-t-il de savoir que scientifique ? Einstein et Dieu : un scientifique peut-il ... aux aspects formels d’une croyance. La science semble s’opposer à la croyance. • science, scientifique, jadis : scient (au sens de “savant”) et le tour figé à bon escient. Quoiqu'il en soit, on présente en général la croyance comme la relation de l'esprit à une proposition et le savoir comme la relation de l'esprit à un fait. », Azzedine : « L’homme peut prétendre détenir la vérité s’il admet qu’elle est vraie pour lui mais qu’il n’essaie pas de l’imposer aux autres. endobj Courriel : jwolfs@ulb.ac.be, Voir la notice dans le catalogue OpenEdition, Plan du site – Contact – Crédits – Mentions légales – Flux de syndication, Nous adhérons à OpenEdition Journals – Édité avec Lodel – Accès réservé, Vous allez être redirigé vers OpenEdition Search, Enquête auprès d’élèves de terminale en Belgique francophone et pistes pédagogiques, Revue internationale d’éducation de Sèvres, La concurrence entre savoirs scientifiques et croyances religieuses à l’école, The competition between scientific knowledge and religious beliefs at school. 2Notre préoccupation plus générale, en amont de la question spécifique de l’acceptation ou non de la théorie de l’évolution, est celle de savoir dans quelle mesure les élèves, au terme de l’enseignement secondaire, ont acquis ou non une conception « sécularisée » de la science. Les figures d’un dialogue, Namur, Presses universitaires de Namur. 27Une seconde piste, dans un autre registre qui peut être celui d’un enseignement des faits religieux, pourrait avoir pour but de faire prendre conscience aux élèves de la diversité des lectures dont les Écritures sacrées peuvent faire font l’objet, selon les contextes historiques et culturels, afin notamment que ceux et celles qui seraient tenté(e)s par une lecture de type littéraliste, puissent s’en distancier. 29Science et religion ne sont toutefois pas les deux seuls types de discours qu’il convient d’apprendre à différencier. Get this from a library! « Le mode de légitimation d’une croyance religieuse ne repose absolument pas sur sa remise en cause permanente et rationnelle, comme le fait le savoir scientifique. «On ne peut pas crée… À partir de celui-ci, un état des lieux a été esquissé en Belgique francophone auprès d’un échantillon de 1 400 élèves de terminale. 1Cet article traite des conflits possibles entre savoirs scientifiques et croyances religieuses à l’école. 2 Montrant ainsi que science et religion remplissent des fonctions différentes dans la vie d’une personne croyante. Enquête réalisée auprès d’élèves de terminale en Belgique francophone », Revue de didactique des sciences religieuses, n° 2, p. 14-29. L’autre axe consiste à analyser différentes conceptions du « vivre-ensemble » (en référence en particulier aux concepts de sécularisation, laïcité, neutralité, etc. De plus, il faut savoir que à l’époque ... (cf. Sur un plan pédagogique concret se pose aussi la question du cadre institutionnel où traiter ces thèmes avec les élèves : cours de sciences, de philosophie, d’histoire, enseignement des faits religieux, français, éducation aux médias, etc. Dans ces deux cas, aucun effet statistiquement significatif de la filière d’études ne peut être mis en évidence. comparée ... Faire comprendre la nécessité du savoir scientifique pour fonder toutes les décisions La tentation peut dès lors être grande – c’est ce que nous appelons le concordisme sous sa forme « classique » – de vouloir lire le « livre de la Nature » en fonction des catégories conceptuelles du « livre de la Parole », dans le but, en particulier, de chercher à « confirmer » par la science ce que les Écritures auraient révélé, ou plus largement, d’établir une forme d’alliance entre sciences et Écritures (ou théologie), sous l’autorité de ces dernières. Les deux manières de croire — l'opinion et la conviction — impliquent une décision de liberté, alors que l'élaboration du savoir repose sur la vérificabilité de ses résultats. ». Ils tendent à montrer que ces élèves, tous croyants, sont arrivés à prendre du recul par rapport à leurs croyances (en évitant de leur donner le statut de discours absolu et totalisant) et à mieux distinguer différents registres de discours. L’origine de l’univers. �@z�l$�p։7Ԧ#K��!�|E3���(g���c� �Ԫ�����\2t��8�#i(��4�+l��އ�z��*@ԋ�&�3��X�\8�b��i���T/��� ��J&����� �G����ɰㄘ@2LQһ���H9&r��呥�4QW #������:ګ��-�}fvYT���;"�W��mH��ؽr"U(�nY��J�p����hU�(�=��=��`_���LW)x�G���������0�m�ZF���%F��[]�#��91D�C. L’établissement, situé au centre de Bruxelles, accueille des élèves de quarante origines nationales différentes, issus surtout de l’immigration maghrébine et africaine. 13(7) La critique rationaliste, au nom de la science, de conceptions religieuses (forme non scientiste). Comprendre la nature du savoir scientifique et ses méthodes d’élaboration Le savoir scientifique résulte d’une construction rationnelle. Le savoir scientifique est d’autant plus légitime qu’il est périssable « Il y a quelques années, on pensait que l’espèce humaine avait 200.000 ans d’âge. Le terme «pseudoscience» est utilisé comme moyen pour distinguer le savoir légitime des croyances qui se déguisent en sciences. Certaines croyances religieuses particulières ou certaines formes d’intolérance de la part d’autorités religieuses peuvent être perçues comme des freins ou des obstacles au développement de la science, voire à l’émancipation de l’humanité. Il s’agit là, en effet, d’un enjeu fondamental, tant sur le plan épistémologique et sociétal qu’éducatif, dans la mesure où il importe de garantir à la fois la liberté de conscience et de croyance de chacun et chacune et la nécessaire autonomie du registre explicatif scientifique à l’égard des croyances religieuses. Einstein et Dieu : un scientifique peut-il ... aux aspects formels d’une croyance. Si on définit l'ignorance comme une absence de savoir alors on doit donc en déduire que la croyance n'est pas une complète absence de savoir. Tomando como base esta última, se sugieren así algunas pistas de acción en el plano pedagógico y didáctico para incitar a los alumnos a que diferencien mejor la ciencia de la religión y a que eviten toda forma de instrumentalización de la una por la otra. Car le savoir, d’un certain point de vue, est aussi une croyance : on croit qu’il est vrai que l’herbe est verte et que deux et deux font quatre. Introduction Le savoir et la croyance, en leur sens le plus large, ont un point commun : chacun prétend délivrer une vérité. La science vise en effet à construire des représentations du monde, en veillant à respecter certaines règles méthodologiques spécifiques, qui se sont précisées ou reformulées au cours du temps : le « principe de parcimonie » dans la démarche explicative (énoncé par Guillaume d’Ockham au XIVe siècle), la limitation des ambitions de la science à la recherche des « causes efficientes » et non à celle des « causes ultimes », proposée par Descartes et Galilée au XVIIe siècle, le principe de « réfutabilité », énoncé par Popper au XXe siècle. 3 Ainsi, si l’on admet ces critères, les questions qui touchent à l’existence ou à la non-existence de Dieu ne font pas partie du champ de la science et ce par choix méthodologique et non de conviction. TOP 10 des citations croyance (de célébrités, de films ou d'internautes) et proverbes croyance classés par auteur, thématique, nationalité et par culture. La croyance repose sur une insuffisance de preuve et conduit à affirmer quelque chose dont nous ne sommes pas certains. La question de l'existence humaine: Croyance, vérité et espérance dans l'oeuvre de Hermann Hesse: Kassegne, Yao Elee: Amazon.com.au: Books Histoire d’un malentendu, Paris, Fayard. Il s’agit en quelque sorte de vouloir trouver Dieu, défini éventuellement sous la forme d’un principe abstrait ou d’un grand architecte, à travers la « science », quitte à créer une pseudo-science pour tenter d’y parvenir. Dans le domaine des sciences expérimentales et exactes, une proposition n’est scientifique que s’il est possible de la confirmer ou de la réfuter rationnellement. Ignorance, croyance et incroyance Jacques Cabassut et Sarah Troubé, université Côte d’Azur, LIRCES EA3159 « Oui, on pouvait travailler, ... profit de l’illusion d’un savoir scientifique objectif et transparent, dont l’accumulation d’enquêtes empiriques parleraient d’elle-même pour dévoiler la vérité – études « Je crois » lorsque je ne suis pas sûr de ce que j'avance, faute d'avoir pu le démontrer ou le vérifier de manière indiscutable. Si bien que les philosophes définissent généralement le savoir comme la croyance en des choses vraies : dans l’ensemble des choses crues, il … RASI H. (2003) : « La foi, la raison et le chrétien cultivé », Dialogue, n° 15(3), p. 5-9. 7(2) Le concordisme dit « classique ». WOLFS J.-L. (2013) : Sciences, religions et identités culturelles. L’un consiste à analyser, dans une perspective le plus souvent comparatiste et internationale, les conceptions d’acteurs éducatifs à propos des sciences et des positionnements entre sciences et croyances religieuses. Croyance, opinion et savoir POLITIQUE - Chacun est libre, en démocratie, d'avoir des croyances et des opinions personnelles. Demander de les lire et d’écrire sur chaque tiret le mot qui convient Mise en commun Pour la version 1, « sais ». Revoir la vidéo en replay Les chemins de la foi Science et religion : croire et savoir sur France 2, émission du 22-11-2020. Le savoir et la croyance, en leur sens le plus large, ont un point commun : chacun prétend délivrer une vérité.Les théories scientifiques prétendent dégager certaines lois régulières expliquant les phénomènes physiques, ou bien établir indubitablement des démonstrations mathématiques.C'est pourquoi le savoir semble destiné à faire disparaître la croyance, partout où elle … La question de nos origines obsède depuis toujours l'esprit humain. Ce dépassement n’est possible que si la pensée est éduquée dans une culture dont le fondement est philosophique et scientifique. Encuesta con unos alumnos de bachillerato en la Bélgica francófona y pistas pedagógicas, Lettre de la Revue internationale d’éducation de Sèvres, Portail de ressources électroniques en sciences humaines et sociales, Les positionnements possibles entre sciences et croyances religieuses. Elle peut s’effectuer en accompagnant l’enseignement des sciences d’une réflexion épistémologique explicite, insistant en particulier sur les choix méthodologiques suivants : la volonté d’expliquer la nature par la nature, le souci de la preuve et de la démonstration, la réfutabilité (Popper), la parcimonie (G. d’Ockham), la recherche des causes efficientes plutôt que des causes ultimes (Descartes, Galilée), etc. Bref le fait scientifique est un fait construit.