Il est souvent à la une des médias. Comme les divergences, il faut, a-t-il estimé, un cycle de négociations plus larges et plus approfondies. La représentante a, à son tour, appuyé l’idée d’une meilleure représentation géographique au Conseil, en particulier l’Afrique et les petits pays en développement. Petits États vulnérables, les membres de la CARICOM sont particulièrement sensibles à la notion de légitimité du Conseil. La composition et les droits de vote au sein du Conseil de sécurité des Nations unies et des conseils d'administration du système de Bretton Woods en sont un bon exemple”, a-t-il remarqué. Pour aller plus vite, le Groupe « Unis pour le consensus » a proposé l’organisation d’une retraite avec les cofacilitateurs du processus intergouvernemental, pour avoir un dialogue ouvert et franc et rétablir la confiance entre les différents groupes. Or, a-t-il accusé, si les principes fondamentaux sont ignorés, c’est à cause du caractère arbitraire et de l’autoritarisme de certains pays. Dès le 1er janvier, le système des Nations Unies pour le développement s’engage sur la voie de la réforme. Nous voulons, a-t-il réclamé, le format structuré d’un document unique à négocier, une question après l’autre. De même, le Conseil devrait « éviter d’empiéter » sur les prérogatives de l’Assemblée, organe le plus représentatif et le plus démocratique. Comment rapprocher les points de vue sans un texte. Toute précipitation ne ferait qu’aggraver les tensions régionales et un vote pourrait conduire à des blocages dans la modification de la Charte, a-t-il prévenu. Elle implique des aménagements aux méthodes de travail et demeure la « plus réaliste » sur la table. Cela fait 10 ans que nous travaillons sans texte et que nous échouons. Il s’agit, a-t-il rappelé, d’assurer que le Conseil de sécurité soit « représentatif, responsable, démocratique, transparent et efficace ». 0000005953 00000 n 0000003568 00000 n On peut comprendre que l’adaptation de l’architecture multilatérale demande du temps. Au nom de l’efficacité et de la transparence du Conseil, il s’est opposé à l’élargissement du droit de veto. Le G4, a-t-il assuré, est prêt à reprendre les négociations aujourd’hui même, après cette séance. à . Continuons à négocier. M. AMMAR AL ARSAN (République arabe syrienne) a rejeté « la diplomatie factice » et appelé à des efforts sérieux et constructifs pour le bien de tous les peuples. Le veto dont disposent certains de ses Etats membres serait anachronique. Il y va de la crédibilité et de l’efficacité de cet organe qui doit être orienté vers l’ONU de l’avenir, a-t-il conclu. Aucune réforme ne serait complète sans une remise à plat de « l’irrégularité actuelle », c’est-à-dire le droit de veto, a dit le représentant. M. ANDRÉS RUGELES (Colombie) a exhorté à une réforme constructive et intégrale du Conseil par la création de nouveaux sièges non permanents, avec la possibilité, à plus long terme, d’une réélection immédiate. Le document de cette année reflète la diversité des positions et la nécessité de poursuivre le dialogue entre les États Membres d’une façon inclusive et transparente. Elle a d’abord insisté sur la nécessité d’assurer la transparence et l’inclusivité dans les négociations intergouvernementales, surtout que le but est de parvenir à un Conseil plus transparent et plus représentatif. Pour ne pas « perdre la boussole » de cet important processus, il a dit privilégier les voies et moyens les « plus consensuels » pour que le Conseil soit en mesure de prévenir de nouvelles guerres dans un monde dominé par la tendance au recours à la force ou à la menace d’y recourir. 0000043391 00000 n Il doit en outre consulter davantage les pays contributeurs de troupes aux opérations de maintien de la paix. La composition et les droits de vote au sein du Conseil de sécurité des Nations Unies et des conseils d'administration du système de Bretton Woods en sont un bon exemple", a-t-il remarqué. Le représentant a ensuite énuméré quelques pistes pour une approche pragmatique: les États Membres doivent capitaliser sur le travail déjà accompli et surmonter leurs divergences à partir des « Éléments de convergence révisés », qui constituent une bonne base de départ. « L’élargissement n’est utile que s’il sert le but ultime de la réforme, qui est de transformer le Conseil en un organe réellement démocratique, représentatif, transparent, efficace, effectif et, surtout, fondé sur des règles et responsable ». Il a regretté les « discours populiste » qu’il a entendus pendant les négociations, lesquels étouffent de plus en plus les appels réalistes. Il a souhaité que des groupes d’États qui n’étaient pas représentés lors de la création du Conseil puisse jouer un rôle décisif dans un Conseil réformé, afin de corriger une sous-représentation issue du passé colonial. 0000055371 00000 n Photo de couverture : Photo ONU #553835 par . Favorable à l’abolition du droit de veto, il a signalé qu’en attendant, son pays appuie la proposition franco-mexicaine consistant à renoncer à ce droit en cas d’atrocités de masse. Il a appuyé ce type de négociations, tant qu’elles visent le consensus. Il continuera aussi sa politique de n’appuyer que les candidatures des États qui ont souscrit au Code. Regrettant la lenteur des progrès, ces 26 dernières années, le représentant a certes noté des divergences mais aussi des convergences. Le représentant n’a pas manqué de décrier la position du G4, arguant que la taille ou la puissance d’un État ne lui donne pas automatiquement le droit à un siège permanent. M. MARTÍN GARCÍA MORITÁN (Argentine) a réaffirmé l’attachement de son pays à un processus de négociation régi par la transparence, la démocratie et la souplesse. Le représentant a espéré des progrès significatifs dans les négociations intergouvernementales de 2020. Toutes les délégations ont d’ailleurs pressé le Président de l’Assemblée de nommer au plus vite les deux cofacilitateurs. ), op.cit., p. 449. On ne peut se permettre de rester indifférent aux réalités et aux changements rapides, a-t-il dit, ajoutant que l’Afrique continuera de plaider pour une réforme significative du Conseil de sécurité. « Nous sommes à un tournant crucial », a déclaré d’emblée M. JUAN RAMÓN DE LA FUENTE RAMIREZ (Mexique)’ pour qui, il importe de réinventer un multilatéralisme efficace, servant les intérêts des peuples et ayant un impact sur le terrain. Nous sommes tous d’accord aujourd’hui que, depuis la création de notre Organisation, la carte du monde a changé, a-t-elle souligné. Il a également assuré que le Groupe est disposé à entendre les arguments des autres États Membres et à « travailler ensemble ». Pour le Maroc, a poursuivi M. Kadiri, l’élargissement du Conseil de sécurité se justifie par le fait que celui-ci doit refléter l’évolution de la composition des nations depuis 1945. On ne saurait se contenter de la majorité des deux tiers, a prévenu le représentant. Nous rejouons cette tragédie grecque d’année en année, sourds aux signaux alarmants du monde qui nous entoure. Il a proposé une feuille de route avec un calendrier clair et réalisable pour des négociations « normales ». 0000043866 00000 n Quelle que soit la réforme adoptée, leur représentation ne devra pas être minimisée, a-t-il insisté, en espérant « quelques progrès tangibles » cette année après 12 années infructueuses. M. MARC-ANDRÉ BLANCHARD (Canada) a indiqué que son pays est fier d’être membre du Groupe « Unis pour le consensus » et qu’à ce titre, il appuie totalement l’intervention de sa collègue italienne, laquelle a rappelé l’engagement du Groupe en faveur d’un processus basé sur le consensus, la transparence et l’ouverture. Certes, a reconnu le représentant, la position du Groupe a évolué au fil du temps. 0000052224 00000 n S’agissant du droit de veto, le représentant a estimé que ce droit a été accepté lors de circonstances bien différentes de la conjoncture actuelle. Des négociations sur la base d’un texte, « qu’il nous unisse ou nous sépare », nous permettrait de nous concentrer sur les points de convergence, a estimé la représentante, en citant l’élargissement du Conseil et les limites au droit de veto. Ces négociations, qui visent à rendre le Conseil « plus représentatif, plus démocratique, plus efficace et plus transparent », portent sur les catégories de membres; la représentation géographique; la relation avec l’Assemblée générale; la taille et les méthodes de travail; et la question du droit de veto. C’est l’histoire du Petit Poucet, a embrayé l’Allemagne: incapable d’arriver à bon port. Gardons-nous d’une spirale répétitive, a-t-elle dit, en encourageant ses homologues à prendre en compte tous les importants documents agréés au cours des sessions précédentes. Le présent rapport est soumis en de l’Ouest et le Sahel (UNOWAS) et les progrès accomplis dans la mise en œuvre de la stratégie intégrée des Nations Unies pour le Sahel. Pour M. BURHAN GAFOOR (Singapour), qui a maintes fois exposé son point de vue sur la question de la réforme, le Conseil doit être plus comptable de ses actes pour être crédible et légitime. Il est grand temps que la réforme du Conseil de sécurité soit traitée de la même façon que toute autre question, tant il est vrai que les négociations intergouvernementales ne sont pas des négociations. Il est indispensable d’améliorer la transparence, la flexibilité et la volonté politique de tous les États dans le processus de négociation, en évitant la confrontation et en se gardant de placer les intérêts géopolitiques régionaux ou nationaux au-dessus de l’intérêt général. Elle reconnaît la nécessité d’accorder une meilleure représentation à l’Afrique ainsi qu’une meilleure répartition géographique en général. Concernant les deux documents qui servent de base de travail, les « Éléments de convergence » et le « Document-cadre », elle a estimé que l’on peut encore améliorer les « Éléments », en particulier sur les questions les plus difficiles comme les catégories de membres, la question du droit de veto et la représentation régionale. Les documents issus des deux dernières sessions du processus intergouvernemental pourraient servir de texte de négociations, a-t-il souligné. Elle a appelé à saisir l’occasion de la célébration du soixante-quinzième anniversaire des Nations Unis pour parvenir à une composition du Conseil qui reflète à la fois les défis mondiaux auxquels il est confronté ainsi que le monde d’aujourd’hui. La formule finale de la réforme, a ajouté le représentant, doit bénéficier du soutien du plus grand nombre ou « du plus grand nombre d’États possible ». À la veille du soixante-quinzième anniversaire des Nations Unies, l’évaluation sincère de notre époque devrait nous inciter à nous engager avec détermination dans un processus de réforme exhaustif avec le but de mettre sur pied un Conseil plus viable. À son tour, il a réclamé au moins deux sièges de membres permanents avec les prérogatives et privilèges qui en découlent, y compris le droit de veto, et cinq sièges de membres non permanents. 0000010070 00000 n L’appui à l’augmentation du nombre des pays en développement, de l’Afrique, des petits États insulaires en développement et des petits États, ainsi que l’amélioration du libellé sur les méthodes de travail et sur l’interaction entre le Conseil de sécurité et l’Assemblée générale, montrent que nous pouvons trouver des dénominateurs communs et que les négociations avancent, « lentement mais sûrement », s’est réjouie la représentante. Depuis, les séances du Conseil de sécurité ont lieu au siège de l'ONU, à New York. Sa composition ne refléterait plus la société internationale contemporaine. La Charte des Nations Unies confère au Conseil de sécurité la responsabilité principale du maintien de la paix et de la sécurité internationales. 0000020831 00000 n Une tâche « exceptionnellement complexe » qui requiert la poursuite des consultations. Le représentant a noté que les efforts pour améliorer la transparence, l’efficacité et la responsabilité du Conseil n’ont connu le succès que parce qu’ils ont été menés en dehors des discussions sur l’élargissement du Conseil et bien souvent en dehors du Conseil lui-même. Le Japon a regretté d’avoir été mentionné dans des propos qui n’ont pas lieu d’être alors que l’Assemblée examine des questions liées au Conseil de sécurité. Globalement, nous voulons une réforme fondée sur le consensus, a-t-il conclu. La France, a-t-il expliqué, table sur un Conseil de 25 membres choisis par l’Assemblée générale et non plus cooptés par les groupes régionaux. Il a réitéré qu’une pleine représentation de l’Afrique au Conseil de sécurité ne signifie pas moins de deux sièges permanents avec toutes les prérogatives et privilèges d’un siège permanent, y compris le droit de veto, et cinq sièges non permanents. Le Conseil de sécurité suit constamment le déroulement des opérations de maintien de la paix de l'ONU, notamment sur la base des rapports que lui présente le Secrétaire général, mais aussi en tenant des réunions spécialement consacrées à l'examen des activités menées par telle ou telle opération. Il ne faut pas non plus que cela soit trop tôt, comme c’était le cas cette année; les discussions s’étant achevées fin mai. Dans ce contexte, la Malaisie soutient l’adoption des « Éléments de convergence révisés » préparés par les précédents coprésidents du processus intergouvernemental de négociation. « Tentons l’aventure » de la voie normale pour donner une chance à la réforme. 0000021198 00000 n Nations Unies S/RES/2409 (2018) Conseil de sécurité Distr. Ce sont des répétitions pures et simples des mêmes déclarations, sans véritable effort de rapprocher les points de vue, a ajouté l’Inde qui a jugé « incompréhensible », le refus de certains de suivre les règles élémentaires des processus multilatéraux. 0000006287 00000 n Le délégué a déclaré, en revanche, que l’augmentation du nombre des sièges non permanents, régulièrement élus par l’Assemblée générale, et la possibilité pour certains d’accomplir des mandats plus longs, serait le moyen le plus réaliste de rendre le Conseil plus démocratique et plus comptable de ses actes. La question du consensus avant négociation semble aussi diviser le Groupe des États d’Afrique qui réclament deux sièges permanents et deux nouveaux sièges non permanents, en plus des trois actuels. Au lieu de la transparence pour atteindre un consensus à l’issue d’un processus équilibré sur les cinq points à l’examen, s’est impatienté le représentant, l’on propose des calendriers irréalistes. Seuls ceux qui sont opposés à toute réforme du Conseil se réjouiraient. La réforme du Conseil passe donc par son élargissement à ces pays, en particulier les pays africains et les petits pays. À son tour, il a réclamé une session qui aille jusqu’au mois de juillet. Ce processus ne pourra avancer que sur la base des résolutions de l’Assemblée générale afin de parvenir à un consensus acceptable par tous, a conclu le représentant. Conscient de la valeur que les délégations attachent à ce processus, il a indiqué que le Président de l’Assemblée s’est activement engagé dans les consultations pour identifier les coprésidents du cadre de négociations intergouvernementales ). Il s’est opposé à l’élargissement du droit de veto à d’autres États. Avec quel chronogramme et quelle organisation? Il est de notoriété publique que le syndrome de la fatigue s’est emparé des participants aux négociations intergouvernementales, a constaté M. MAURO VIEIRA (Brésil), qui a parlé d’une véritable « frustration » à la fin de la dernière session. Pour son pays, le Conseil doit être plus représentatif et ouvrir ses portes à l’Afrique, mais, a-t-il prévenu, sans nuire à sa capacité de répondre aux menaces à la paix et à la sécurité internationales. Il s’est en outre prononcé en faveur d’une élimination progressive et de la restriction du droit de veto, lequel devrait être restreint lorsqu’un de ses détenteurs est impliqué dans un conflit ou concerné par une question à l’examen. Les sièges à mandat plus long répondraient, s’est expliquée la représentante, au souhait légitime des États de faire une plus grande contribution au travail du Conseil et, dans le même temps, de garantir un système de rotation. Mais, a prévenu le représentant, nous nous opposons à toute modification du droit de veto. 24 juin 2013. Proposons des compromis, a encouragé le représentant, en jugeant vain de précipiter un vote sans un accord minimal qui garantirait les progrès vers « ce que nous voulons »: un Conseil de sécurité plus démocratique, plus transparent, plus efficace, au sein duquel nous sommes mieux représentés, sans exception. De toute façon, a estimé la Fédération de Russie, on ne saurait se contenter de la majorité des deux tiers et réduire la réforme à un simple exercice d’arithmétique. Le représentant a suggéré au Président de l’Assemblée générale de convoquer une discussion informelle entre quelques « délégations clefs » et appelé les membres permanents du Conseil, en vertu des privilèges et responsabilités qui leur sont conférés, à montrer l’exemple à la reprise du processus de négociation. Les États doivent s’approprier le processus de négociation, un processus transparent, sans calendrier arbitraire et sans délais artificiels. Pour ce faire, a-t-il argué, il faut mettre un terme à la sous-représentation des pays en développement et de certaines régions comme celle d’Afrique et d’Amérique latine et des Caraïbes. De surcroît, un tiers des États Membres de l’ONU n’ont jamais eu l’occasion de devenir membre du Conseil alors que 20 pays l’ont déjà été pour une période allant de 10 à 22 ans, a-t-il dénoncé, appelant à ce que cette injustice soit corrigée, notamment en donnant la priorité aux pays qui n’ont jamais été membres ou qui l’ont été moins souvent. Enfin, le représentant a souhaité une appropriation du processus de réforme par tous les États Membres, ajoutant que les divergences fondamentales devront être surmontées au moyen du consensus. »  Le représentant a réclamé un texte de négociations concis qui permettrait de débuter des négociations « concrètes et orientées vers les résultats ». Le représentant s’est opposé au maintien du droit de veto qui nuit à la crédibilité du Conseil, d’autant plus qu’il est utilisé, la majeure partie du temps, sur des questions concernant le monde arabe. On veut tout faire pour qu’il n’arrive pas à bon port. 200 Résolution 1970 (2011) du Conseil de sécurité. générale 28 juin 2019 R 19-11057 (F) *1911057* ésolution 2480 (2019) Adoptée par le Conseil de sécurité à sa 8568e séance, le 28 juin 2019 Le Conseil de sécurité, Rappelant l’ensemble de ses résolutions, des déclarations de sa présidence et de Trouver ces coprésidents s’est avéré « exceptionnellement complexe », a avoué le Vice-Président pour expliquer pourquoi les consultations se poursuivent. Le Conseil, a-t-il martelé, doit éviter de servir les intérêts stratégiques des puissants. Tenir des débats généraux et répéter des positions déjà bien connues ne sont plus des options acceptables, a-t-il prévenu, proposant d’améliorer le format des négociations intergouvernementales pour « vraiment négocier ». Enfin, la Mongolie demande que tous les États, en particulier les petits États en développement, puissent être élus au Conseil de sécurité de manière régulière. Prônant, dans le contexte de la mondialisation, un ordre mondial qui incorpore les valeurs démocratiques au système international, le représentant a rappelé sa préférence pour un modèle de réforme qui renforce la représentation régionale de manière plus démocratique et plus transparente, et souligne l’égalité des États sans empêcher certains d’entre eux d’aspirer temporairement à de plus grandes responsabilités. Concernant le droit de veto, il a indiqué que son pays, bien que membre permanent, ne l’a pas exercé une seule fois ces 30 dernières années. Il a rappelé que le consensus d’Ezulwini prône, en priorité, l’abolition pure et simple du veto, et pour tous. Le Conseil doit donc être élargi et plus représentatif du monde actuel pour garder sa légitimité. Dans ce cadre, les négociations intergouvernementales sont une plateforme légitime pour poursuivre des discussions approfondies sur les cinq questions fondamentales de la réforme du Conseil. 62 47 Elle a une nouvelle fois défendu le consensus le plus large possible. 0000007271 00000 n Il faut donc des sièges supplémentaires pour ce faire. Beaucoup de propositions défendues pendant ce processus peuvent, dès maintenant, être mises en œuvre, en particulier celles sur les méthodes de travail du Conseil et sur ses relations avec l’Assemblée générale, a-t-elle estimé. Nous aurions donc un Conseil de sécurité à 26 sièges dont les 21 sièges non permanents seraient répartis comme suit: 6 pour l’Afrique, dont 3 au mandat plus long; 5 pour l’Asie-Pacifique, dont 3 au mandat plus long; 4 pour l’Amérique latine et les Caraïbes, dont 2 au mandat plus long; 3 sièges pour l’Europe occidentale et autres groupes, dont 1 au mandat plus long; 2 sièges pour l’Europe orientale; et 1 pour les petits États insulaires en développement et les petits États. Ce siège ne les empêcherait pas de se porter candidats au sein de leur Groupe régional mais serait au contraire un autre moyen d’accéder au Conseil. de la représentativité et de la légitimité du Conseil, une réforme qui dépasserait l’approche adoptée en 1965. Ce sont toutes deux des propositions qui permettent d’éviter des situations dramatiques, voire irréparables. Négocier sur un texte, ça veut dire que « rien n’est tranché tant que tout n’est pas tranché », a-t-elle martelé. Défendre le système multilatéral, le dimanche, pour mieux bloquer la réforme de l’un des organes principaux de l’ONU, du lundi au vendredi, est une astuce qui ne marche plus, a prévenu l’Allemagne, avant que le Brésil ne fasse le diagnostic du syndrome de « lassitude » qui s’est emparé des participants aux négociations intergouvernementales. Mme ALYA AHMED SAIF AL-THANI (Qatar) a mis l’accent sur « l’immense défi » que représente la réforme du Conseil, une réforme importante tant pour les États que pour l’ONU pour assurer une bonne mise en œuvre des résolutions du Conseil. Il a dit soutenir une augmentation du nombre des membres dans les deux catégories, mais avec un maximum de 25 États, dans le respect de l’équilibre géographique. La Malaisie est généralement hostile au droit de veto et continue de réclamer un usage restreint en particulier dans le cas de crimes graves, a-t-il poursuivi. Des propositions en vue de le réformer existent. « Même s’il n’est pas parfait », ce document est un jalon vers la prochaine étape logique, celle des concessions réciproques. 0000005918 00000 n La représentante a estimé qu’un Conseil plus transparent, plus comptable de ses actes et plus représentatif passe par un élargissement équilibré, y compris une meilleure représentation des pays en voie de développement, davantage de chances pour les petits États de devenir membres élus, et une Afrique, à sa juste place, avec des sièges dans les deux catégories de membres. Il a préconisé une prise en compte de la représentation régionale, comme stipulée à l’Article 23 de la Charte. Il a donc demandé que les « Éléments de convergence révisés » reflètent les positions de tous les groupes pertinents, y compris celles du L.69, auquel son pays appartient, et du Groupe des États d’Afrique. 0000001236 00000 n Nous savons tous que refaire les mêmes gestions en espérant un résultat différent est la définition même de la folie, a conclu la représentante. Mme KATALIN ANNAMÁRIA BOGYAY (Hongrie) a espéré que les cofacilitateurs seront nommés dans les meilleurs délais. Elle réclame aussi l’abolition du droit de veto ou, à défaut, son élargissement aux nouveaux membres permanents. Ne nous lançons pas, a prévenu le représentant, dans un « texte prématuré » qui ne servirait qu’à creuser le fossé et mettre à mal le consensus qui se dessine, d’ores et déjà. Au nom de la Communauté des Caraïbes (CARICOM), Mme KEISHA ANIYA MCGUIRE (Grenade) a souligné que les menaces du XXIe siècle ne sont plus seulement militaires. Des progrès ont été réalisés sur des questions telles que les méthodes de travail et les relations entre le Conseil et l’Assemblée générale, a-t-elle rappelé. Elle ne soutient pas l’octroi de ce droit aux nouveaux membres permanents, mais restant réaliste, elle propose que le veto ne soit reconnu que s’il est validé par deux membres dotés de ce droit et trois sans ce droit. En tant que petit État insulaire en développement, « notre prospérité et notre sécurité » sont étroitement liées à la réforme du Conseil de sécurité, a affirmé Mme JANE J. CHIGIYAL (États fédérés de Micronésie). Et en tant que signataire du Code de conduite et partisane de l’initiative franco-mexicaine, l’Indonésie, a dit le représentant, plaide pour une régulation du droit de veto, grâce à un mécanisme qui ferait en sorte qu’il ne soit pas utilisé dans les cas de génocide, de crimes contre l’humanité et de crimes de guerre. Or, les négociations intergouvernementales se limitent à la répétition des déclarations sur des positions bien connues, sans véritable effort de rapprocher les points de vue. Question de la représentation équitable au Conseil sécurité et de laugmentation du nombre de ses membres et questions connexes (point 122) - Intervention de M. Jacques LAPOUGE, Secrétaire-général de la délégation française à la 72ème Assemblée générale des Nations unies - Assemblée générale des Nations unies - New York, le 7 novembre 2017 Le nouvel ordre international exige une implication « réelle » de toutes les parties. Il a aussi estimé que mettre fin aux négociations intergouvernementales en juin, soit quatre mois avant la fin de la session, donne la mauvaise impression qu’il n’y a pas urgence dans ce processus important. Compte tenu du recours croissant au droit de veto, il a insisté sur le droit de l’Assemblée générale de débattre de tout recours à ce droit dans le cadre d’une réunion officielle, à la fois comme mesure de responsabilité mais aussi de renforcement du pouvoir de l’Assemblée. M. CHO HYUN (République de Corée) a mis en garde contre la tentation des solutions immédiates, car les occasions de réformer le Conseil de sécurité sont rares, la dernière datant de 1965. Le représentant a noté qu’une « petite minorité d’États » veut un consensus avant de négocier. QUESTION DE LA REPRÉSENTATION ÉQUITABLE AU CONSEIL DE SÉCURITÉ ET DE L’AUGMENTATION DU NOMBRE DE SES MEMBRES ET AUTRES QUESTIONS CONNEXES AYANT TRAIT AU CONSEIL DE SÉCURITÉ. Il a donc regretté que les discussions ne soient pas à la hauteur de cette aspiration, tout en insistant sur le droit des pays en développement, y compris les petits parmi eux, à occuper des sièges au Conseil. Alors qu’aucun résultat concret n’a émergé au cours de ces dernières années, le représentant a estimé que les États doivent faire preuve de souplesse et de compromis autour d’un texte de base qui reprendrait les différentes propositions afin d’identifier les points sur lesquels les divergences peuvent être surmontées. Nous avons pris en compte les positions des autres États Membres et groupes, a-t-il précisé, ajoutant que le Canada continuera à faire de son mieux pour parvenir au plus large consensus possible. La première session du Conseil de sécurité s'est tenue le 17 janvier 1946, dans le bâtiment Church House, à Londres. Mais en même temps, nous voulons tous le succès de réformes substantielles. Il faut aussi empêcher le Conseil d’examiner des situations qui ne constituent pas une menace à la paix et la sécurité internationales ou des questions liées aux affaires intérieures des États, a renchéri le représentant, avant de demander au Conseil de cesser son recours excessif au Chapitre VII et aux sanctions inutiles. Nous voudrions, a poursuivi la représentante, que la plénière de l’Assemblée générale soit le lieu des déclarations générales sur les négociations intergouvernementales. C’est en cela que la réforme du Conseil de sécurité est une question « sensible et cruciale ». M. MUNIR AKRAM (Pakistan) a rappelé que le Groupe « Unis pour le consensus » a fait une proposition claire que sa délégation soutient. Dans le système des Nations Unies, a-t-elle professé, un processus normal, c’est un processus où l’on commence par échanger nos points de vue, puis l’on passe à un document écrit rédigé par ceux qui facilitent le processus, lequel document devient la base de négociations transparentes dans lequel on attribue à chacun ses ajouts, ses suppressions et ses amendements. 0000010561 00000 n Cette question est du reste « caractéristique » de celle des catégories, a-t-il constaté, soulignant qu’un Conseil avec une catégorie de membres permanents à géométrie variable serait complètement déséquilibré, tandis qu’une catégorie de membres non permanents avec des subdivisions et des mandats ambigus entraînerait sa complexité et rendrait le Conseil inefficace, a-t-il argué.