Le port antique était situé, avant sa submersion, à l'Ouest du delta du Nil et se détachait en avant de la côte basse, à l'endroit où Alexandrie fut bâtie. Nos interventions, pourtant nécessaires à l’étude, sont parfois responsables de ces désordres, puisqu’elles perturbent la stabilité Parmi les travaux à faire : La sauvegarde des berges par dépose sur les fonds marins de brise-lames en béton. Le célèbre phare d'Alexandrie, appelé Pharos, a été construit autour de 250 av. L'Égypte dispose déjà d'un réseau ferroviaire depuis 1856, reliant Alexandrie au Caire. Elles ont permis de cartographier le site sur lequel s'est effondré le phare et d'identifier certains Reconstruction en image de synthèse du phare d'Alexandrie. techniques, la plongée sous-marine n'étant pas, à l'époque, aussi efficace que de nos jours. L'Égypte dispose déjà d'un réseau ferroviaire depuis 1856, reliant Alexandrie au Caire. Cet article est réservé aux abonnés à Pour la Science, G. Jondet, Les ports submergés de l'ancienne île de Pharos, 1916, Charte de protection des données personnelles. Ses travaux de reconnaissance, menés à l'aide de lunettes d'eau (tubes optiques de quelques mètres de long) et de sondes, lui permettent d'établir des relevés topographiques et hydrographiques clairs et précis. Une série est une suite de blocs ayant un lien entre eux. L'une des sept merveilles du monde antique, le phare d'Alexandrie (également connu sous le nom de Pharos d'Alexandrie) était un exploit d'ingénierie phénoménal. Puis le travail suivant consiste à établir des séries. Au début du xxe siècle, un ingénieur français redécouvrit le port antique de Pharos, à Alexandrie. Puis commença la phase de cartographie. Fort de ces premières remontées une archéologue écossaise, Honor Frost, vint sur place pour travailler directement sur le site. Il faudra donc attendre 1961 pour qu'un premier travail sérieux soit fait. Empereur, Alexandrie redécouverte, Stock, 1998. », Après Homère, le géographe grec Strabon (ier siècle avant notre ère) évoqua l'île et le port dans son ouvrage Géographie : « Une distance de 150 stades sépare la bouche canopique de l'île de Pharos. J.-C. (la date exacte est inconnue) et duré une quinzaine d'années. Le phare d’Alexandrie fut construit en pierres de calcaire (car c’est une pierre qui se solidifie au contact de l’eau). Grand Phare d’Alexandrie en Égypte Le Grand Phare d’Alexandrie atteignait 135 m de haut et pouvait être vu à 50 km de distance de la rive. En 1992, le ministre égyptien de la Culture avait été alerté sur la menace immobilière qui pesait sur le site entier, Est et Ouest. les désordres sont causés par l’effondrement de parties en surplomb des plateaux où reposent les pièces antiques ; cela donne une idée des S. Morcos et N. Tongring, Gaston Jondet. Jondet fréquente un cercle assez large d'écrivains et d'universitaires en Égypte, et ses travaux sont connus du milieu scientifique et littéraire. - Le premier a été étudié par Gaston Jondet au début du XXe siècle, mais ses travaux sont tombés dans l'oubli. de systèmes utilisés en contexte terrestre comme le carroyage métallique ou le levé photographique à l’aide de repères marqués au sol. Le site archéologique fut donc abandonné jusqu'en 1994. levage. pleine mer, le site subit, après chaque période de mauvais temps, des modifications de sa configuration que seul un travail méthodique permet de Peut-être était-ce dû aux difficultés plutôt un concours de circonstance : Il fallut, au début des années 90, faire des travaux sur le fort Qaitbay, qui commençait à en avoir besoin. Ils ont même des retentissements en France. Lorsqu'on examine l'ampleur de ce projet et qu'on songe à la témérité de son exécution, il semble bien qu'il a été dicté par une puissance souveraine servie par une incomparable largeur de vues ; la facilité de ses chenaux d'accès désignait ce port comme l'aboutissement logique des routes de la mer et sa création s'imposait au génie réalisateur capable de conquérir et de garder la maîtrise de la Méditerranée. La succession des étapes est primordiale dans ce contexte d’immersion particulièrement agressif. Alexandrie est devenue une ville cosmopolite où se rassemble désormais une élite culturelle et artistique. Il décrit les fonds, les sables, les murs et, dans la rade, les influences des marées, courants et vents sur les récifs et les côtes. Alexandrie, Egypte: Une ville moderne chargée d'histoire. Note : Ce paragraphe est une reprise du livre de J.-Y. Toujours est-il qu'en paralèlle un nouvel outil avait été créé : Le centre d'études alexandrines, dirigée par un français, Jean-Yves Empereur. La porte monumentale est un exemple de l'utilité de ces travaux, puisque sa reconstitution est identique aux On y sortit des eaux entre autres un colosse de granit Depuis, ses travaux sont tombés dans l'oubli… de même que le port, toujours submergé. de deux mois chacunes. Quand, au tout début du xxe siècle, Jondet arrive en Égypte, sous domination britannique depuis 1882, le pays est en plein essor économique et culturel : d'importants capitaux étrangers ont été investis et l'industrie se développe sous l'influence coloniale de la Grande-Bretagne et d'autres pays comme la France. L’emplacement du Phare d’Alexandrie Le site choisi est la pointe est de l’île de Pharos à l’endroit où se trouve aujourd’hui le fort de Qaitbay qui date de la fin du XVe siècle et qui est d’ailleurs construit en partie avec des blocs antiques qui appartenaient, entre autres, au Phare. raison de la pollution, par une mer souvent agitée et par un accès difficile à toutes les faces d’un bloc, ce qui nécessite des procédures de Chaque bloc nécessite un nettoyage du bloc, ce qui est Le baron belge Édouard Empain, c… Aude PIVIN est journaliste et traductrice. Avant de créer Alexandrie, l'empereur avait visité l'île, mais l'avait jugée trop petite pour ses projets, et Pharos avait été supplantée par le nouveau port, souligne l'ingénieur dans son mémoire. Vous pourrez admirer les 13 gradins restés debout. La simple évocation du nom d’Alexandrie fait hérisser les poils à cause de son Alexandria is the second-largest city in Egypt located in the Mediterranean coastal. Depuis septembre 2001, le CEAlex a encore perfectionné son procédé de repérage grâce à l’emploi d’un. Il avait obtenu du gouvernement français un congé illimité pour entrer au service du gouvernement égyptien et travaillait en qualité d'ingénieur adjoint au port d'Alexandrie. De plus il voulait montrer sa puissance par l… A fin 2005 le matériel étudié permettait déjà de reconstituer des groupes, le travail fait était assez impressionnant, déjà. À ce jour, les chercheurs qui s'intéressent au port antique se fondent donc sur les descriptions du site laissées par Jondet, sous la forme d'articles, d'un mémoire et de quelques notes parus entre 1908 et 1921. qu'elle le fut elle n'aurait pas eu les moyens d'étudier un site sous-marin. l'encombrait. Il y a : L'étude de ces éléments prouve que le remploi était une pratique courante à l'époque, les éléments de l'Egypte ancienne était utilisés sur des De 6 à 10 ans. Il est l'oeuvre de Kamel Abul Saadat, un archéologue amateur qui fit une C'est un travail long qui consiste à repérer chaque bloc. En revanche, la protection de la partie Ouest n'est toujours pas assurée, et personne n'a pu authentifier les théories, de Jondet. Le phare a été commandé par un particulier : Sostratos de Cnide. Il convainc le roi que sa tour, ravivant la mémoire du Phare, est le monument qui transmettra sa mémoire à travers le temps. aider les marins à naviguer dans le port d’Alexandrie en Égypte. témoignages écrits d'observateurs, des siècles plus tard. Alexandrie, c’est la ville égyptienne au passé glorieux, riche et vivant. Le Phare et le port d'Alexandrie vus par Maerten van Heemskerck (1498-1574), un peintre hollandais célèbre pour sa série consacrée aux Sept Merveilles du monde. Le phare d'Alexandrie fut considéré comme la dernière des sept merveilles du monde antique et a servi de guide aux marins pendant près de dix-sept siècles (du III e siècle avant notre ère au XIV e siècle).Sa construction aurait débuté entre 299 et 289 av. En raison de l'importance historique d'Alexandrie en Égypte et de son emplacement le long de la Méditerranée, cet arrêt est de plus en plus apprécié des plongeurs. La cartographie a été mise en oeuvre à l’aide de méthodes traditionnelles telles que la triangulation, mais également grâce à des adaptations Depuis, personne n'a pu fouiller les fonds marins de la partie Ouest : aucun permis d'explorer n'a été délivré, malgré les requêtes de quelques scientifiques. Jusqu'à 20 participants par groupes de 2 ou 3. J.-Y. Il détaille la configuration du port, sa situation exacte dans la rade et ses dimensions. La revue Le Mercure de France signale en 1913 l'article de Jondet paru dans le Bulletin de la Société d'archéologie d'Alexandrie. - On en connaît désormais l'aspect, et l'unesco souhaite inscrire le site sur la liste du patrimoine de l'humanité. de certaines pièces de la statuaire de l'époque grace aux bâtiments de la Marine Nationale. Que reste-t-il du phare d'Alexandrie? Puis commença la phase de cartographie. première étude du site qui permit d'en voir toute l'ampleur. Le phare d’Alexandrie ne fut pas le premier de l’histoire, mais sa hauteur et sa lumière de grande portée l’ont rendu sans comparaison avec ceux qui existaient. Inscrivez-vous pour activer votre abonnement ou commander des numéros. Seule une coopération internationale entre archéologues permettrait d'entreprendre aujourd'hui des fouilles approfondies pour mettre enfin au jour le port antique de l'île de Pharos et confirmer l'extraordinaire richesse de la partie du site encore submergée. Mais, en 1923, le vent tourne, suite à de sévères accusations à son encontre. La lumière projetée du sommet du très grand édifice servait de repère. La Méditerranée n'est pas spécialement riche en phare d'avant le IIIe siècle, mais les grecs avai… Cette bibliothèque était la plus grande du monde antique en faisant ainsi un endroit où les gra… En revanche, le phare d'Alexandrie, lui aussi sous les eaux, est de mieux en mieux connu. Le Conseil Suprême des Antiquités égyptiennes a lancé l’idée de créer, autour du site immergé du phare d’Alexandrie, un musée sous-marin. Découvert en 1960 à Kom el-Dekka, il est très bien préservé. Le phare d’Alexandrie. Cette porte est intéressante puisque son architecture monolithique est un héritage des J.-C. s’achève la construction d’un phare de trois étages et 135 mètres de haut qui résistera pendant dix-sept siècles à de nombreux séismes. Elle devient rapidement la capitale de l’Egypte gréco-romaine. Le rapport qu'elle Le phare a été construit pour protéger les marins de la côte d’Alexandrie bien sûr, mais également, selon Jean-Yves Empereur, en tant qu’œuvre de propagande. Quand, au tout début du xxe siècle, Jondet arrive en Égypte, sous domination britannique depuis 1882, le pays est en plein essor économique et culturel : d'importants capitaux étrangers ont été investis et l'industrie se développe sous l'influence coloniale de la Grande-Bretagne et d'autres pays comme la France. Copyright 2013 - 2020 - Toute reproduction interdite sans l'autorisation de l'auteur. Ces fouilles ont été réalisées selon un planning établi à l'avance, bien sûr. Il fallut tout d'abord établir les limites du site de recherche, qui fut établi sur une surface de 1,3 hectares. D’ailleurs, bien qu’il existait à Alexandrie d’autres bâtiments tout aussi célèbres que le phare (la Grande Bibliothèque, le to… Le 4 octobre 1995, l’équipe de l’archéologue Jean-Yves Empereur, qui dirigeait le Centre d’Etudes Alexandrines (CEAlex), sortait de l’eau une vingtaine de statues du célèbre Phare d’Alexandrie, sous les yeux du ministre de la culture égyptien de l’époque, Farouk Hosni, et devant la presse internationale. Une vasque en diorite de plus de 2 mètres de diamètre, Plusieurs statues anthropomorphes dont deux colosses. les pierres se sont écroulées. Les vestiges d’Alexandrie ont-ils été bien conservés sous l’eau ? Sauf mention contraire, les photos sont libres de droit. Ce sont Nous avons Cette étude marqua l'administration égyptienne qui engagea des opérations de renflouement Ca se fait en deux étapes, d'abord (eds. on dit "repérer", ça signifie indiquer sur un plan les coordonnées exactes, la position, l'inclinaison, puis d'identifier le matériau (granit, calcaire, Il installa sa capitale dans le delta du Nil, à Alexandrie, ville fondée par Alexandre. Cette ville antique a malheureusement subi diverses destructions liées à des tremblements de terre et des incendies. Alexandrie a été fondée en 331 av JC par Alexandre le Grand, d’où son nom. Phare d'alexandrie reconstruction. changements que le relief a subis depuis l’Antiquité. Il était considéré dans l'Antiquité comme la septième des Sept Merveilles du monde. les pierres sont recouvertes d’une concrétion animale et végétale de plusieurs centimètres d’épaisseur, qu’il faut retirer à l’aide d’un grattoir En juillet 20015 il y avait 2843 blocs d'identifiés. Ce site Internet est un site Le phare d'Alexandrie se situait en Egypte sur l'île de Pharaos (qui a donné le mot « phare »), située face à la ville d'Alexandrie.Cette île fut au cours des siècles reliée à la terre ferme par les alluvions du Nil, sur lesquelles on construisit une chaussée et un pont. Homère (viiie siècle avant notre ère) fut le premier à en donner une description, dans le chant iv de L'Odyssée : « Il y a, en avant de l'Égypte, dans la mer aux nombreuses houles, une île qu'on appelle Pharos ; elle n'est éloignée que d'une pleine journée de marche d'un vaisseau creux, s'il a en poupe le souffle de la brise fraîche ; et là se trouve un port au bon mouillage, d'où on lance vers la haute mer les nefs bien équilibrées, quand elles ont fait leur provision à l'aiguade profonde. Avec une hauteur de plus de 100 mètres (330 pi), il était si impressionnant qu'il a été inscrit sur la liste établie des sept merveilles du monde antique. Le romancier britannique Edward Morgan Forster, qui y travaille pour la Croix-Rouge en 1916 et 1917, s'intéresse au patrimoine égyptien et écrit un livre sur la ville, Alexandria, qu'il décrit en détail. 693-713, 1997. Ainsi on parvient à construire des groupes de ce travail, comme pour les exercices de croquis ou de moulage des inscriptions et des décors, il y a un nettoyage minutieux du bloc. Son travail est notamment reconnu par la Société de géographie de Paris, qui lui décerne le prix Jules Girard. aussi réalisé des levés en topographie directe à l’aide d’un tachéomètre, qui mesure les angles et les distances, et d’une bouée reliée à une de blocs qui eux même pourront se regrouper entre eux, jusqu'à la reconstitution maximale possible à atteindre. Mais l'époque n'était pas à l'exploration archéologique, et tant bien Empereur, Alexandrie redécouverte, Fayard, 1998. L'un d'entre eux, Ptolémée, membre de la famille des Lagides, reçu l'Égypte et devint roi sous le nom de Ptolémée Ier. C’est une immense métropole, rempli de sites historiques. La mer restitue les trésors d'Alexandrie. Le phare D'Alexandrie a, alors, été, érigé pour guider les marins qui accostaient au port.. Mais le phare d'Alexandrie était aussi né du souhait de Ptolémée 1er d'offrir un symbole de rayonnement à la ville d'Alexandrie. Les fouilles sous-marines portent principalement sur le site du phare d’Alexandrie et sur les épaves un peu plus au large. Selon Posidipe de Pella sur le phare d’Alexandrie : Les côtes ne sont pas propices aux marins. Dossier Pour la Science N°80 - Juillet 2013, 12 numéros + 4 hors-série en version papier + numérique, + Accès illimité à plus de 20 ans d'archives. de deux campagnes de deux mois chaque année. The discoverer of the ancient harbor of Alexandria. Sa construction aurait débuté entre -299 et -289 (la date exacte est inconnue) et duré une quinzaine d'années. Focus on Alexandria, unesco, pp. Il permettait aux marins d'accoster et constituait apparemment un très bon poste d'observation dans l'Antiquité. Le phare et l'heptastade, la digue qui reliait l'île à la côte, en sont sortis magnifiés quelques années après (voir l'encadré page ci-contre). bâtiments de l'époque hellénique. N° CPPAP : 0922 W 91526, Identifiez-vous pour accéder à vos contenus. Le phare, symbole du rayonnement d’Alexandrie Grand bâtisseur, Ptolémée Sôter I er poursuit l’œuvre d’Alexandre le Grand. On en connaît aujourd'hui la partie Est grâce à l'équipe de l'archéologue français Jean-Yves Empereur, qui a sorti de l'eau en 2002 le célèbre phare (voir l'encadré page 88). gueuse manipulée sous l’eau par un plongeur. Ses travaux d'une extrême précision ont mis au jour le dessin du port antique de l'île, mais l'ingénieur et sa découverte sont tombés dans l'oubli après une mise en cause professionnelle et politique en Égypte. C… de France Benoît de Maillet, de passage sur place, croit reconnaître les restes du phare dans ce qu'il appelle... Puisque ce texte est avéré on imagine bien que si le consul de France a pu apercevoir ces vestiges, c'était aussi le cas des pécheurs et commerçants C'est l'un des monuments antiques le plus connu et le plus souvent représenté car c'était l'un des premiers phares et il était considéré comme la … Les informations sont rares à ce sujet, comme sur sa vie avant et après son passage en Égypte. Il a été découvert au début du xxesiècle par un ingénieur français des ponts et chaussées, Gaston Jondet (1866-1957), alors qu'il était en poste à Alexandrie. les illustrations libres de droit des autres, consultez la page : Sources documentaires. étude approfondie du site. C'est un travail long qui consiste à repérer chaque bloc. fut établi sur une surface de 1,3 hectares. Les travaux ont commencé sous Ptolémée Ier mais achevés sous Ptolémée II et ont duré environ 12 ans. Le phare d'Alexandrie a été construit sur l'île de Pharos à l'extérieur des ports d'Alexandrie, Égypte v. 300-280 AEC, sous les règnes de Ptolémée I et II. Le baron belge Édouard Empain, constructeur notamment du métropolitain parisien, achète un terrain au gouvernement égyptien en 1906 pour un vaste projet immobilier et donne naissance à la ville d'Héliopolis, dans la banlieue du Caire. Il avait même été promu au poste d'ingénieur en chef des ports et phares en Égypte. Mais avant d'aller plus loin, remontons l'histoire du site archéologique. aussi ces fouilles qui permirent de comprendre comme le phare s'est abatue, le long de quelle ligne de secousses et dans quel ordre en répertoriant sur des fiches chaque bloc, ensuite en analysant leurs positions et leurs caractéristiques. On désigne sous ce nom un simple îlot de forme oblongue et tellement rapproché du rivage qu'il forme avec lui un port à double ouverture. pièces archéologiques sur plusieurs niveaux oblige au déplacement des couches supérieures afin d’atteindre les blocs cachés. Mais son appel est resté sans suite, on ne sait pour quelle raison - officiellement. Les ateliers : La fouille sous-marine. Pour distinguer dernier put engager les explorations, sous la direction de l'Institut français d'archéologie orientale. représentant la reine Isis. Empereur et N. Grimal, Les fouilles sous-marines du phare d'Alexandrie, in C. R. de l'Académie des Inscriptions et Belles-Lettres, 141e année, n° 3, pp. Ces fouilles donnent accès à l’histoire de la ville d’Alexandrie depuis sa fondation en 331 avant J.-C. jusqu’à nos jours. La population de la ville fondée par Alexandre le Grand est d'environ 5,5 millions de personnes. Il a servi de guide aux marins pendant près de dix-sept siècles (du IIIe siècle av. C'était vraiment une merveille d'ingénierie, mesurant au moins 400 pieds de haut, ce qui en faisait l'une des structures les plus hautes du monde antique. Cette année-là des fouilles sérieuses purent être lancées, fouilles qui sont repris à raison ». Les dessins détaillés des blocs, qui permettent la restitution de monuments ou de parties de monuments, demandent un soin particulier. J.-Y. Le phare d'Alexandrie (du grec ancien ὁ Φάρος τῆς Ἀλεξανδρείας) était un phare situé à Alexandrie, en Égypte. A l'heure actuelle, les fouilles se poursuivent pour dégager les vestiges de thermes et d'une villa de l'époque romaine. métallique afin d’atteindre la surface à observer. La ville tout entière a été construite de façon démesurée et le phare devait en être le symbole. Le phare d’Alexandrie ou l’utopie sous-marine. Néanmoins, de nombreux vestiges de constructions ont été exhumés sur l'île, qu'il énumère avec des descriptions précises : citernes, nécropoles, chambres funéraires, que l'on aperçoit aux basses eaux, surtout quand elles sont claires. Ce phare d'Alexandrie fut localisé en 1995 dans le port même d'Alexandrie, par l'archéologue français Jean-Yves Empereur. remit aux autorités égyptiennes concluaient qu'il s'agissait bien des vestiges du phare d'Alexandrie et insistait sur le fait qu'il fallait faire une On connaît moins la partie Ouest, où se trouve le port submergé. Quand on dit "repérer", ça signifie indiquer sur un plan les coordonnées exactes, la position, l'inclinaison, puis d'identifier le matériau (granit, calcaire, etc), la forme, les dimensions, les décors, et d'en faire un dessin, voire de le photographier. éléments importants comme une partie de la statuaire ou la porte d'entrée du phare qui s'est brisée en plusieurs morceaux. Et la situation actuelle ressemble au statu quo. Des fouilles sous-marines ont peut-être révélé les vestiges du phare antique. démêler. Il retrouve un grand brise-lames. S. Morcos, Early discoveries of submarine archaeological sites in Alexandria, dans M. Mostafa et al. Ainsi son célèbre Phare (le « Pharos ») et l’ancienne grande bibliothèque ont disparus. privé, non officiel, issu du travail de compilation des oeuvres de différents auteurs. Le littoral d'Alexandrie est assez plat, ce qui n'accommodait pas les navigateurs. Sur ce rocher s'élève une tour à plusieurs étages, en marbre blanc, ouvrage merveilleusement beau, qu'on nomme aussi le phare, comme l'île elle-même. Quand [...] La pointe qui termine la petite île de Pharos n'est elle-même qu'un rocher battu de tous côtés par les flots. En amont - Le port antique et le phare d'Alexandrie sont sous les eaux. On sait seulement que le ministre de France au Caire a informé le ministère des Affaires étrangères que Jondet était impliqué par une commission d'enquête dans l'affaire dite « des travaux du port de Suez ». Le résultat fut tel que, depuis, le mot phare (de l’île de Pharos, du latin pharus) est utilisé pour désigner communément ce type d’édifice. Ce phénomène a été observé dans certaines zones particulièrement exposées du site, où l’accumulation des A sketch of his public life, in Bulletin de la Société d'Archéologie d'Alexandrie, vol. Son honorabilité ne pouvant être mise en doute, on lui impose une retraite anticipée, la plus faible des sanctions, mais ses recherches sur le port antique de Pharos sont aussitôt interrompues ; le 25 avril 1925, il quitte définitivement l'Égypte. Auteur du site : Voir crédits. Ce fut le point de départ des fouilles, destinées initialement à débarasser le fond marin des blocs qui Il s'impliquera ensuite dans les activités coloniales françaises en Nouvelle-Calédonie et aux Nouvelles-Hébrides, toujours autour de grands travaux portuaires, mais mourra dans l'oubli, le 11 février 1957, à Paris, et le souvenir de sa découverte s'éteindra avec lui. Rien, cependant, n'a été entrepris depuis sur la partie Ouest du site. Ptolémée Ier lança alors la construction d'un phare car Alexandrie était un grand port. Le petit nombre et la variation des mesures données jusqu'ici sur la colonne de Pompée, ont engagé les citoyens Dutertre, Protain, Le Peyre et Norry, à en recueillir exactement toutes les proportions. qui passaient régulièrement dans le port et avaient bien dû voir la même chose. Les Pyrénées Orientales. L'Institut français d'archéologie orientale avait alors diligenté, dès 1994, une mission archéologique spécialiste des ruines helléniques sur les vestiges de l'île de Pharos. 170 bis Boulevard du Montparnasse, 75014 Paris 06 Elle est encore présente dans le port d’Alexandrie lorsque les Romains font de l’Egypte une de leur province sous Auguste, puis lorsque les musulmans envahissent à leur tour le royaume des pharaons en 641, cette longévité s’expliquant sans doute par l’utilité du phare… En effet, ouvert au nord et à l’ouest sur la constructions antiques égyptiennes mais son décor est de style grec, ce qui est cohérent avec l'histoire puique le phare fut construit sur un La carrière de Jondet à Alexandrie est cependant brusquement écourtée. Dans l'introduction de son mémoire, Jondet insiste sur l'intérêt archéologique et historique du site : « Nous avons retrouvé, au Nord-Ouest et au Sud de l'ancienne île de Pharos, les restes submergés de travaux maritimes grandioses qui prouvent d'une manière incontestable l'existence de ports antiques [...]. En 283 av. », Dès 1916, il appelle à approfondir le site, le port étant loin d'avoir révélé tous ses secrets selon lui : « Il reste à remplir un vaste programme de recherches que nos moyens ne nous permettent pas de réaliser ; et il serait désirable qu'il fût établi sur la base de nos travaux avec un développement capable d'apporter la pleine lumière sur les richesses archéologiques, aujourd'hui submergées, dont nous n'avons pu donner qu'un aperçu forcément incomplet. Après la mort d'Alexandre le Grand, son empire fut partagé entre ses généraux.