Car si Marwan Hamed s’est un peu dispersé pendant une grande partie du film, il réussit finalement à choisir deux personnages emblématiques pour les réunir, cette fois-ci au-delà du cliché qui n’épargnait pas le rôle du journaliste homosexuel. Il faut dire que les habitants du Yacoubian (a.k.a les stars orientales) ont dû engloutir dans leur pénates une partie du butin. En bas de l’échelle sociale, Taha, le fils du portier, brillant élève dont le rêve est de devenir policier, finit, d’humiliation en humiliation, par rejoindre la Jamaa Islamiya. Cote globale 7.8. Extraits de leur quotidien misérable, ils se révèlent. Traduit de l'arabe (Égypte) par Gilles Gauthier. critique Plaies d'Egypte De la ... L'Immeuble Yacoubian a fait un carton au Moyen-Orient, région tiraillée entre la nostalgie d'un califat fantasmé et les élans de la modernité démocratique. L'immeuble Yacoubian fut construit dans les années 30 en plein centre du Caire et symbolise les fastes passées de l’Egypte. se noie dans l'océan de solitude de la capitale française. Choisir étoiles entre 1 et 10. Vu de l’extérieur, l’Immeuble Yacoubian est un roman comme les autres : rectangulaire, avec des pages reliées, de couleur blanche sur lesquelles repose une écriture noire. Accueil » Actualité ciné » Critique » L’Immeuble Yacoubian. Une manière de montrer la détresse d’un homme qui n’assume pas ses préférences sexuelles, quand on nous annonçait une critique des censeurs et de la « police des mœurs » dans un pays ou l’amour entre personnes du même sexe est encore passible de prison ferme. Wonder Woman : Justice League et séries nanars, retour sur les versions abandonnées (et tant mieux ? Premier long métrage d’un jeune réalisateur de trente ans, Marwan Hamed, L’Immeuble Yacoubian s’est vu décerner à la Biennale de Cinémas Arabes en juillet 2006 à Paris le Grand Prix IMA ainsi que l’aide IMA à la distribution (un prix offert au distributeur du film en France) et le Prix du meilleur acteur collectivement àLire la suite Traditionnellement centrées sur un seul personnage, on découvre ici autour d'un lieu commun les tranches de vie de différents protagonistes gouvernés par le désir : de pouvoir, de sexe, d'argent ou de vengeance. L’immeuble Yacoubian, prestigieux bâtiment de type européen construit au cœur du vieux centre du Caire, offre en ses dix étages un concentré de l’Egypte moderne. En plein coeur du Caire, l'immeuble Yacoubian, véritable personnage principal du roman, est prétexte à raconter tout un pan de l'histoire égyptienne, des années 1930 à nos jours. Ici, et pourtant le film est long, près de trois heures, on passe trop rapidement d’une histoire à l’autre, avec une impression d’être gavé : le patron libidineux qui s’arroge les charmes de ses jeunes vendeuses en les faisant chanter, l’homme d’affaires se lançant dans la politique et y découvrant tous les petits arrangements et l’ampleur de la corruption, le jeune recalé du concours de la police tombant dans l’islam fondamentaliste. Rien ne résistait à ses assauts dans les salles étrangères. En tête d'affiche, voici la crème de la crème de ce cinéma : le célèbre Adel Imam, Yousra, Ahmed Bedeir et Somaya El Khashab. Construit en 1930 dans l’un des plus beaux quartiers du Caire par le millionnaire Hagop Yacoubian, l’immeuble du même nom est un joyau architectural, qui accueillit en son temps tout ce que l’Égypte comptait de personnalités et de luxe. En voulant tout dire, il ne dit finalement pas grand-chose qu’on aurait su même sans bien connaître l’Égypte. Mais au fil des minutes, des longueurs gangrènent le film et les traces d'un style théâtral devenu obsolète n'aident point à tenir en éveil nos mirettes. Marwan Hamed, de notre avis, s’est laissé avoir par son enthousiasme à raconter une histoire aussi riche, et par l’impressionnant panel d’acteurs − tous très populaires en Égypte, sans compter la présence de Nour el-Sherif, que Youssef Chahine a choisi pour l’incarner dans La Mémoire (1982) puis Le Destin (1997) − pour qui il a dû développer les personnages à la hauteur de ce qu’ils pouvaient espérer. critique L'Immeuble Yacoubian Film choral peuplé de Cairotes d'aujourd'hui qui narre, justement, la vie des habitants de l'immeuble. Comme bouée de sauvetage, il se trouve un jour un drôle de compagnon : Gros-Câlin, un serpent Aswani, Alaa El 4810A100 L'immeuble Yacoubian ; 1 CD (11 h. 48 min.) Collection : Romans, Nouvelles EXTRAITS CRITIQUES « L’Immeuble Yacoubian est d’emblée un film rare, indépendamment de toute préoccupation artistique.Adapté d’un best-seller égyptien édité en 2002, il bénéficie d’un budget aussi colossal que le succès du livre. L'immeuble Yacoubian est le dernier film mis au point pour assujettir les cinéphiles. Critique : L'Immeuble Yacoubian Il y a bien longtemps, un cinéma régnait sur les fiefs de contrées lointaines. Mais depuis, conquérants et pirates ont débarqué et cet art amputé peine à revenir pour assaillir le monde. A travers les destins des habitants de l’immeuble Yacoubian, un portait vivant, attachant, nostalgique et sans concession de l’Egypte actuelle. « L'Immeuble Yacoubian » est un immeuble art-déco construit par un riche arménien dans les années 30 dans un quartier alors en vogue au Caire. Son parti est plutôt de relater une ambiance, une lumière, de distiller des touches en s’attachant à différentes histoires. Vous n'êtes pas d'accord avec nous ?Raison de plus pour vous abonner ! D'une lucidité implacable, l'auteur de L'Immeuble Yacoubian n'a rien perdu de son humour ni de son incoercible goût de la vie. Beaucoup de va-et-vient d’un personnage à l’autre, donc, sans qu’ils possèdent tous la même force ; certains sont moins bien dessinés que d’autres, comme le personnage de Taha (Mohammed Imam), le fils du concierge qui rate son ascension sociale et se retrouve parmi les extrémistes. ), Star Wars : classement de toute la saga, du pire au meilleur. Vous avez vu le film? Dans les rues sombres, le soir, Hatem rencontre un jeune officier qu’il ramène chez lui et dont il tombe amoureux, histoire racontée par le biais du vin partagé qui saoule, et par des ellipses de la caméra tournant autour du lit luxueux, histoire qui tournera mal. Interprétation : Adel Imam (Zaki el-Dessouki), Nour el-Sherif (Hadj Azzam), Yousra (Christine), Issad Younis (Dawlat), Ahmed Bedeir (Malak), Hend Sabry (Bothayna), Khaled el-Sawy (Hatem Rachid), Khaled Saleh (Kamal el-Fouly), Ahmed Rateb (Fanous), Somaya El Khashab (Soad), Abd Raboh (Bassem Samra), Mohamed Imam (Taha el-Shazly). L'immeuble Yacoubian est le dernier film mis au point pour assujettir les cinéphiles. Retour vers le futur III : pourquoi il faut revoir le moins bon film de la trilogie ? Il publie un second recueil en 1998, et c'est en 2002 qu'il fait paraître L'Immeuble Yacoubian, son premier roman, vendu à plus de 100 000 exemplaires à travers le monde arabe. 9 - Excellent, un film obligatoire. Aujourd’hui, le temps de l’insouciance est passé, et toutes les classes sociales y cohabitent. Évalué par 20 utilisateurs. Portrait de l’Égypte contemporaine, le film de Marwan Hamed est porté par de grands acteurs, mais reste un survol de la complexité du pays. Certes, l’un des personnages principaux, Hatem Rashid (Khaled El Sawy), fils d’aristocrates et directeur d’un des principaux journaux d’Égypte, est homosexuel, mais son histoire est racontée par le biais d’épisodes convenus, trop attendus : en conférence de rédaction, un journaliste suggère une enquête sur la façon dont est vécue et perçue l’homosexualité dans le pays, proposition balayée d’un revers de main. Alaa El Aswany Éditions Actes Sud, 2006, 327 pages. Om Kalthoum en était pharaonne, la quintessence du cinéma égyptien était alors à son apogée. Lyrisme qui conquiert tous les étages, toutes les classes sociales de l'Immeuble Yacoubian, touchant ainsi chaque locataire, les éclairant un bref instant. l'Immeuble Yacoubian est une belle tentative de redonner à l'Egypte l'ampleur de ses créations cinématographiques d'antan. Et puis, n'oublions pas de célébrer les rares moments de grâce hypnotisants qui martèlent le film d'une aura divine. Érigé en 1934 et nommé le leader de la communauté arménienne, a été longtemps considérée comme le summum du confort et de l'élégance. Hamed brosse un portrait sans tabou de la société égyptienne à travers les différents habitants de l’immeuble. L’Egypte comme on ne l’a jamais vu au cinéma…Oubliez les pyramides,voici le monument Yacoubian. Reste un formidable tableau esthétique du Caire, tout autour de cette grande carcasse qu’est l’immeuble, dont on imagine aisément les somptueuses fêtes de ses débuts, à présent incroyable mélange d’appartements d’anciens riches, de petites gens vivant sur les toits, d’aristocrates déchus et de jeunes jonglant entre les petits boulots, désespérés de leurs pays. L'Immeuble Yacoubian, tiré d'un roman homonyme à succès, raconte l'histoire d'un immeuble mythique du Caire et l'évolution politique de la société égyptienne de ces cinquante dernières années, entre la fin du règne du roi Farouk et l'arrivée des Frères Musulmans au pouvoir. Découvrez les 23 critiques de journaux et des revues spécialisées pour le film L'Immeuble Yacoubian réalisé par Marwan Hamed avec Adel Imam, Nour El-Sherif, Youssra, Essad Youniss. RÉSUMÉ. Pour finir, le jeune amant étant reparti avec sa femme, le réalisateur nous inflige un flash-back dans lequel rien ne nous est épargné des raisons pour lesquelles Hatem est devenu homosexuel (parents absents, attouchements du domestique noir sur le petit enfant…). Immeuble Yacoubian (L') Dans les années 1930, l'immeuble construit par le notable Yacoubian hébergeait les gens les plus influents du Caire. Depuis, les locataires se sont succédés, en fonction des mouvements sociaux et politiques de l'Egypte, et de nos jours, cet édifice qui était jadis la fierté de la ville n'est plus qu'un microcosme d'un quartier et d'un pays en plein déclin. Tiré d'un livre de Alaa El Aswany, l'ouvrage détroussa en 2002 la bourse des Egyptiens et se retrouva en tête des ventes. En plus de cette anthologie d'acteurs, le sujet du film et sa forme ébranlent les préceptes des productions égyptiennes. L'Immeuble Yacoubian (Imarat Ya'qubyan) est le premier roman de l'écrivain égyptien Alaa al-Aswany. Hélas, en s'évertuant à immortaliser un chef d'œuvre sur pellicule, le film perd de son authenticité et de sa simplicité. Sur la chanson d’Édith Piaf La Vie en rose, ils s’en vont au petit matin dans les rues du Caire, couple improbable qui fait espérer en une certaine unité de la société égyptienne. Une critique et vos avis sur L'immeuble Yacoubian - Alaa al Aswany. Construit en 1930 dans l’un des plus beaux quartiers du Caire par le millionnaire Hagop Yacoubian, l’immeuble du même nom est un joyau architectural, qui accueillit en son temps tout ce que l’Égypte comptait de personnalités et de luxe.