Le 30 du même mois, les lois sur le statut des Juifs d’essence antisémite s’appliquent en métropole comme en Algérie. Les membres du réseau Timsit prennent part à la mise en place de laboratoires d'explosifs[132] (élaboration de bombes à retardement) et à la lutte armée[131]. Le rapport entre la cuisine et l’expérience diasporique est le sujet principal de cette analyse de l’intégration des Juifs d’Algérie en France. Il faut toutefois noter une grande diversité de situations dans l’espace et dans le temps. La colonisation française en Algérie se double pour les Israélites de ce que Simon Schwarzfuchs appelle un « colonialisme juif » venu de métropole[83]. Les premières histoires françaises des Juifs d’Algérie, écrites entre le milieu du XIXe siècle et les années 1930 par des Juifs de France, sont apparues dans un contexte colonial et, selon P.-J. Ce conflit commercial connaît de multiples rebondissements plus ou moins dramatiques et empoisonne les relations entre la France et la Régence pendant une trentaine d’années. Les XVIIe et XVIIIe siècles voient un renouveau des études talmudiques avec les rabbins Saadia Chouraqui qui est aussi mathématicien et Juda Ayache (1690 – 1760), dayan (c'est-à-dire juge du tribunal rabbinique) à Alger, auteur du traité Bet Yehuda (La maison de Juda) où il décrit les coutumes judéo-algéroises[10]. En 2005, deux évènements marquent l’actualité : la tenue d’un colloque des Juifs de Constantine à Jérusalem provoquant une rumeur selon laquelle ils auraient fait une demande d’indemnisation auprès du gouvernement de l’Algérie, à la suite de leur départ en 1962. Le judéo-arabe est construit sur un substrat oral arabe, complété de mots hébreux et transcrit en caractères hébraïques. En Algérie, les Juifs et Musulmans étaient régis par le statut personnel, c'est à dire par les lois de leur religion respectives. La conquête de l'Algérie est marquée en 1835 par le massacre des Juifs de Mascara par les Arabes fuyant la ville sur le point d'être prise par les Français et par le dramatique exode des survivants[67]. La décision d’abroger le décret Crémieux est prise le 7 octobre 1940 par Vichy. Lâhistoire coloniale en Afrique vue par les journaux français. Dans l’ouvrage cité de Joëlle Allouche Benayoun, de nombreuses notes sont consacrées aux recettes recueillies auprès des femmes interrogées par l’auteur : tefina, plat du chabbat midi, makrouds, pâtisserie à base de semoule nature ou garnie de pâte de dattes ou d'amandes, et knidlet, autre pâtisserie à base de pâte d'amandes, toutes deux servies à Pourim, sferies, beignets de Pessah et plein d'autres souvent liés aux moments spécifiques de l'année juive. Les communautés juives développent chacune leurs propres coutumes et leurs propres rites (algérois, constantinois, oranais…), qu'on retrouve aujourd'hui encore puisque certaines synagogues sont, par exemple, de rite algérois ou d'autres de rite constantinois[62]. La synagogue de Tipaza est construite au IVe siècle[10]. « Les Juifs d'Algérie de l'enracinement à l'exil », textes réunis par Carol et Michaël Iancu. Web + tablette + mobile à partir de 1â¬. Les Juifs doivent alors (au Maghreb comme en Espagne musulmane) choisir entre pratiquer clandestinement leur religion ou s’exiler vers les quelques pays accueillants, l’Égypte, la terre d'Israël ou l’Italie[35]. Ils se fondent dans un premier temps dans la masse des pieds-noirs auxquels ils s’identifient et ce n’est que peu à peu que leur identité spécifique resurgit. Les communautés nord-africaines voient arriver des Juifs d’Espagne notamment après les émeutes de 1391 en Catalogne, Aragon, Majorque ou Valence[39]. En effet, la cuisine algérienne a eu de nombreuses influences qui ont contribué à créer quelque chose d'unique : les délices culinaires du pays. Paris, l’Harmattan, 1991. Quand les troupes françaises du roi Charles X débarquent dans la baie de Sidi-Ferruch (aujourdâhui Sidi-Fredj), située à une trentaine de kilomètres à lâouest dâAlger, en juin 1830, il y a 25 000 juifs en Algérie, berbères et sépharades, organisés en « nation ». À partir de 1860 – 1870, la jeunesse s’habille majoritairement à l’européenne[68],[N 2] ; les prénoms aussi évoluent : les prénoms français remplacent les prénoms hébraïques ou arabes qui sont désormais portés en deuxième position dans l'ordre de l'état civil. Longtemps directeur du journal Alger Républicain, pendant et après la guerre d'Algérie comme le révèle son autobiographie[133]. Une fois par mois, en partenariat avec RetroNews, le site de presse de la Bibliothèque nationale de France (BNF), « lâObs » revient sur un épisode de lâhistoire coloniale en Afrique raconté par les journaux français. Petit à petit et malgré les réticences, les Juifs d'Algérie prennent leur place dans les institutions juives. On retrouve aussi des communautés rurales dans les oasis du Sud algérien : Mzab, Biskra, Touggourt. En février 2015, l'acteur français Roger Hanin d'origine juive algéroise se fait inhumer à Alger[149]. », « Je me souviens que quand j’étais tout enfant, j’assistais aux études de mon père et de mon grand-père. La plus grande vague pour l'Afrique du Nord est celle qui suit l’ordre d’expulsion prononcé en mars 1492 après la prise de Grenade par les Rois Catholiques. La cuisine algérienne s'est enrichie au fil des siècles de plusieurs contributions, principalement de pays du pourtour méditerranéen. »[5]. À l’approche de la guerre un fort courant antisémite existe parmi les pieds-noirs européens comme en témoigne la manchette permanente du Petit Oranais : « Cet organisme devra également agir, en coordination avec le ministère des Affaires religieuses sur l’état des tombes juives, particulièrement à Constantine, Blida et Tlemcen[réf. « Le point le plus aveugle dans l’historiographie concerne les attitudes des Juifs d’Algérie face à ces divers processus coloniaux, comme face à la conquête française elle-même[105] ». Il est possible qu'il y ait eu des Juifs à Carthage et dans le territoire actuel de l'Algérie avant la conquête romaine mais le développement des communautés juives est lié à la présence romaine. Joëlle Allouche Benayoun défend la thèse selon laquelle les femmes ont joué un rôle central, bien que largement méconnu, dans l’intégration de leurs familles à la culture française. Vous pouvez partager vos connaissances en l’améliorant (comment ?) Roosevelt, désinformé par son représentant sur place Robert Murphy, soutient à cette époque le régime vichyste en Algérie, d’une part pour obtenir l’entrée en guerre de l’armée d’Afrique dans le camp allié et surtout pour en écarter de Gaulle. Certes, seules quelques classes font leur service (d'une durée d'un an jusqu'en 1914) en France et la plupart le font en Algérie mais ils côtoient sous les drapeaux d'autres pieds-noirs de toutes origines, ce qui accélère, comme les Espagnols, Italiens et autres nationalités, l'intégration à la communauté française[82]. 6 500 Juifs vivent à Alger où ils représentent 20 % de la population. Il faut aussi mentionner que le décret Crémieux ne s'applique pas aux Juifs du Mzab car cette région n'est pas alors sous le même statut administratif. De fait, l’Algérie est le seul pays musulman dont les habitants juifs n’émigrent pas majoritairement vers ce pays. En 1830, à la suite de la colonisation française de l’Algérie, les Israélites sont libérés du statut de dhimmis : ils reçoivent dans un premier temps l’égalité des droits avec les « indigènes » musulmans, en application de l’acte de capitulation passé entre le général de Bourmont et le Dey d’Alger, qui garantit le respect de toutes les religions. Les Livournais exportent d'Algérie des denrées agricoles comme le blé ou les agrumes et artisanales comme la soie ou le cuir et y importent d'autres produits agricoles, comme le sucre ou le café, et industriels comme la quincaillerie ou du fer et de l'acier, mais la masse des Juifs continuent de vivre dans la misère[10]. Pendant la période ottomane, les Juifs d’Algérie sont comme auparavant soumis au statut de « dhimmi » En cas de litige avec un musulman, ils sont jugés par un tribunal musulman où leur témoignage vaut moins que celui d'un musulman. La population juive est à la veille de la guerre d’Algérie surtout présente dans les grandes villes, en particulier Alger et Oran[117]. selon les recommandations des projets correspondants. À partir des années 1840, un phénomène de migration des Juifs de Tunisie et du Maroc, dont des Tétouanais[74] apparaît, alimenté par changements politiques en Algérie. Le décret Crémieux suivi des lois de Jules Ferry rend l'enseignement obligatoire et gratuit. Ainsi, par l’ordonnance royale de Saint-Cloud du 9 novembre 1845, un Consistoire central est créé à Alger ainsi que deux autres à Oran et Constantine, chapeautés par des grands-rabbins originaires de France, de culture ashkénaze qui imposent en partie, au fil du temps, mais non sans heurts le point de vue consistorial sécularisé aux Israélites algériens et les éloignent des traditions juives nord-africaines[87]. Si les juifs du littoral, bien placés dans les circuits commerciaux, bénéficient économiquement de la conquête et se réjouissent de l'arrivée des Français, la « masse de petites gens — au même titre que l’écrasante majorité de la population musulmane — souffre des effets dévastateurs de la pénétration européenne[106] », notamment du fait de la concurrence des produits importés d'Europe. Pendant cinq ans environ, elle dirige les tribus berbères opposées aux Arabes avant d'être défaite. En 1953, 21 % des médecins, 18 % des dentistes, 16 % des avocats et 18 % des fonctionnaires sont juifs[117]. Les procès entre Juifs sont jugés par les juges des tribunaux rabbiniques mais ceux impliquant aussi des musulmans sont jugés par des musulmans. Comme les autres Juifs de l’Empire, ceux d’Afrique romaine sont romanisés de plus ou moins longue date, portent des noms latins ou latinisés, arborent la toge et parlent latin, même s’ils conservent la connaissance du grec, langue de la diaspora juive de l’époque[12]. 1984bi a posté le 21 novembre 2020 à 18h50 . Ils sont aussi pillés lors des révoltes de janissaires[65]. Le judaïsme algérien est « presque totalement hermétique à l’activité sioniste », ce qui s’explique par leur attachement tout particulier à la France, dont ils sont les citoyens et pour laquelle ils ont combattu durant la Première Guerre mondiale[93], alors que les communautés voisines de Tunisie et du Maroc y sont beaucoup plus réceptives[94]. Lorsqu’éclate la guerre, la communauté s’oriente d’une manière générale vers une attitude attentiste. Ainsi, pour ces historiens, il va de soi que la « francisation » des Juifs est un fait positif et nécessaire. On recense 25 synagogues, abandonnées pour la plupart, les Juifs d’Algérie ayant peur d’organiser des cérémonies de culte pour des raisons sécuritaires. Dans chaque ville, on trouve à la tête de la communauté le « chef de la nation juive » (mokdem), nommé par le pouvoir et chargé de la collecte des impôts. Tous les ouvrages relatant la conquête d’Alger par les Français en 1830 traitent de ce conflit commercial. Dans leur grande majorité, ils choisissent, comme les autres Français, de s’installer en métropole lors de l’indépendance de l’Algérie en 1962, ce qui constitue une spécificité de la population juive algérienne[126], les autres diasporas juives des pays arabes choisissant majoritairement l’émigration en Israël. Parmi les exactions subies par les Juifs : la profanation en 1960 de la synagogue d’Alger ainsi que du cimetière d’Oran[116], l’agression contre le rabbin de Batna en 1955, l’incendie dans une synagogue à Oran en 1956, le meurtre du rabbin de Nedroma (négociant en matériaux de construction et en savonnerie et fournisseur en explosifs de l'armée française[122]) en 1956, le meurtre du rabbin de Médéa en 1957, la projection d’une grenade dans une synagogue de Boghari, Bousaada, le saccage de la synagogue de la Casbah à Alger en 1961, des attentats dans les quartiers juifs en 1957, 1961 et 1962 à Oran et Constantine[123]. Aussi, dès que les premières écoles françaises sont ouvertes, en 1831, les Juifs y envoient leurs enfants. En 2000, la tournée qu’Enrico Macias doit effectuer sur sa terre natale est annulée à la suite de pressions internes et malgré l’invitation officielle de la présidence[141]. Il y a aussi 472 colons sur des terres agricoles. Certaines synagogues deviennent des lieux de pèlerinage, telles Ghriba à Djerba, mais aussi celles de Bône et de Biskra[62]. Michael Abitbol, « Pour une recherche sur le sionisme et l’immigration des Juifs de l’Orient : aspects méthodologiques », « Au pays des mille et un camp : Approche socio-historique des espaces d’internement en France au, Benjamin Stora, « L'impossible neutralité des juifs d'Algèrie », dans. La France leur a proposé d'abandonner leur statut personnel pour être régis par la loi française. Cependant, des assassinats et des attentats touchant les dirigeants mais aussi la communauté juive, la profanation et la destruction de synagogues[121] sont imputées aux populations musulmanes. Le contexte du conflit israélo-arabe va contribuer à envenimer les relations entre les musulmans et les Juifs d’Algérie dans les années qui vont suivre. Les Kharidjites comme les Rostémides de Tiaret ou les dynasties berbères kharidjites de Tlemcen se montrent tolérants vis-à-vis des Juifs. La dernière modification de cette page a été faite le 13 mars 2021 à 15:27. Mes amis arabes parlaient français. Plusieurs oasis où vivent les kharidjites et les communautés juives se développent rapidement. En 1805, le chef de la Nation juive d'Alger, Nephtalie Busnach, est tué alors que des émeutes ravagent les quartiers juifs[54],[55]. L'histoire des Juifs en Algérie remonte à l’Antiquité, sans qu’il soit possible de retracer avec certitude l'époque et les circonstances de l’arrivée des premiers Juifs[N 1] dans le territoire de l’actuelle Algérie. Le dossier juif reste un sujet tabou car les Juifs résidant dans le pays n’ont pas de personnalités connues, mis à part quelques conseillers ayant travaillé avec le ministre algérien du Commerce Ghazi Hidoussi, à cause de la sensibilité du dossier et de son lien avec Israël. Certains Juifs condamnés sont brûlés vifs à la porte de Bab El-Oued[51]. Le Foll-Luciani, elles « contribuent à légitimer la colonisation en général et certaines politiques coloniales en particulier. nécessaire]. Ainsi, à une époque où la position de la France est menacée dans cette colonie, y sont créés quelque 34 574 citoyens[76] français de plus. Cette requête sera plusieurs fois refusée par le gouvernement qui ne veut pas organiser le culte israélite puis finalement acceptée en tant qu’« œuvre philanthropique digne de la France »[86]. Les Juifs sont véritablement nos ennemis mortels, comme ils sont aussi en définitive les ennemis de toutes les nations du monde qu’ils vouent à la corruption de leur identité, à l’avilissement de leur culture, ou même pour les plus vulnérables, à la misère et à une servitude perpétuelle, jusqu’à leur disparition. Or les principaux chefs musulmans ont déjà récusé cet argument avant le débarquement car ils ne souhaitent pas une égalité avec les Juifs par le bas mais plutôt par le haut. La loi no 61-805 du 28 juillet 1961, impose le statut civil commun aux Juifs du M'Zab (de « statut civil mosaïques »), qui n'avaient pas bénéficié du décret Crémieux et pratiquaient la polygamie et la répudiation des femmes. Certains colons s’opposent à la mesure en la prétextant injuste par rapport aux musulmans, mais aucun d’eux ne pousse cette sollicitude envers les musulmans jusqu’à en demander l’attribution pour ces derniers. Afin de nous permettre de poursuivre ce service, Adolphe Crémieux, en 1856. Selon Jacob Oliel[26], les Juifs se sont établis au Touat dans les années 132 – 135 après la répression par les Romains de la révolte de Cyrénaïque de 115 – 117. Berbères et Juifs pourraient donc avoir une origine géographique proche, que Richard Ayoun n'hésite pas à qualifier de « proximité familiale »[18] et ceci pourrait expliquer les affinités qui ont existé entre ces deux populations dont un exemple est peut-être donné par le roi Juba II qui se marie avec Claphyra, veuve du fils du roi de Judée Hérode le Grand[19], même si celle-ci ne semble pas juive[20]. Une des figures les plus marquantes en est Dihya, dite la Kahina, dont beaucoup avec Ibn Khaldoun disent qu'elle était judaïsante. L'histoire des Juifs en Algérie remonte à l’Antiquité, sans qu’il soit possible de retracer avec certitude l'époque et les circonstances de l’arrivée des premiers Juifs [N 1] dans le territoire de l’actuelle Algérie.Plusieurs vagues d'immigration ont en tout cas contribué à accroître sa population. Les Musulmans ont refusé les lois françaises et sont donc restés "indigènes". Voir, Aussi orthographié Dukhan. Témoignage de l'impact démographique de ces migrations, on compte en 1902, sur 1 176 décès de Juifs en Algérie, 153 ressortissants étrangers, principalement Marocains et Tunisiens[75]. Dès le Ve siècle[15], les historiens arabes signalent la présence de Juifs dans la région saharienne du Touat, dans le Sud-Ouest algérien. Pèlerinage sur la tombe d'Isaac bar Shechet à Alger, Cérémonie au cimetière de Tlemcen organisée par la société Evrat Guemelout après l'enfouissement des livres sacrés hors d'usage, avec repas offert aux pauvres, début XXe, Monument aux morts du cimetière israélite de Saint-Eugène, 1927, Sur la tombe de Rabbi Ephraim Ankaouah, Tlemcen. Leur rapport fait des propositions radicales : suppression des tribunaux rabbiniques, établissement d'écoles sous contrôle de l'État français, établissement du consistoire comme en métropole, interdiction du costume traditionnel[85],[N 2]. Cela débouche sur des émeutes antijuives à Oran en 1897 où des Arabes sont payés pour piller les maisons juives[101] puis sur les émeutes dramatiques de Constantine en août 1934 qui font 25 morts parmi les Juifs et 3 Arabes tués par la police et qui révèlent l'impuissance « suspecte » des autorités[100]. Après l’assassinat de Darlan par Fernand Bonnier de La Chapelle, c’est sous la direction du général Giraud que les mesures discriminatoires du régime vichyste envers les Juifs sont maintenues, notamment par le fait qu’ils sont tenus à l’écart des unités combattantes. En 1981, René Samuel Sirat, originaire de Bône est élu Grand-rabbin de France, un peu plus d'un siècle après que le Grand-rabbin de France a été nommé Grand-rabbin de France et d'Algérie. On dit que c'était le nom pris par certains. Lorsque les Français débarquent en Algérie, de 15 000 à 17 000 Juifs y vivent[10] sur une population totale de 3 000 000 de personnes. En 1975, la Grande synagogue d’Oran, comme toutes les autres, est transformée en mosquée. Je ne sais pas parce qu’il était d’une génération qui n’a pas du tout reçu de la métropole les moyens d’une formulation. La dhimma est abolie et les Juifs deviennent égaux aux musulmans devant la loi française. Si peu de Juifs d’Algérie font leur aliyah en 1962 (de 1948 à 1964, seuls un peu plus de 10 % de la population juive soit 13 000 personnes émigrent vers Israël[127]), une émigration lente vers Israël existe depuis lors et on estime aujourd'hui qu'environ 25 000 Juifs d'Algérie ont émigré en Israël depuis 1948[128]. Selon Richard Ayoun et Bernard Cohen[100], « dès 1871, l'un des maîtres-mots de la politique coloniale est d'opposer Juifs et Arabes ». Selon Benjamin Stora : « Ils ne sont plus qu’une poignée. Comme les autres Français de statut civil de droit commun d’Algérie, ils bénéficient de la « solidarité nationale » accordée aux « rapatriés ». Ainsi, très peu de mariages mixtes sont contractés, et les Juifs restent un groupe distinct au sein de la population bénéficiant de la citoyenneté française en Algérie. Dans les campagnes, certaines tribus juives vivent en complémentarité avec leurs voisines musulmanes[57]. Quant à l'historien Procope de Césarée, il mentionne une inscription trouvée à Tigisi (actuelle Aïn el Bordj à 50 kilomètres de Constantine) en Numidie qui pourrait faire référence aux Cananéens de la Bible : « Nous sommes ceux qui ont fui devant Josué, fils de Nun »[23],[24]. Certains partis, notamment nationalistes et islamistes, comme le Mouvement de la renaissance islamique, réagissent violemment à l’accréditation du Lions Clubs et du Rotary Club qu’ils présument d’obédience sioniste et franc-maçonne ainsi qu’à la poignée de main du président algérien Abdelaziz Bouteflika et du Premier ministre israélien Ehud Barak, lors des funérailles du roi Hassan II au Maroc en juillet 1999. Le nombre de localités françaises avec une communauté juive organisée passe de 128 en 1957 à 293 en 1966[135]. Finalement, le Dey Hussein, ne pouvant prélever sa part majoritaire sur le produit de la transaction non réglée, convoque le consul français Deval pour régler les dettes de la France. Timsit est incarcéré en 1956. Parmi les écrivains juifs d'Algérie, deux écrivaines importantes, Elissa Rhaïs et Myriam Ben. Il renonce alors avec éclat à l'assimilationnisme, et publie le Manifeste du Peuple Algérien[114].
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